Les autorités de la ville de Butembo au Nord-Kivu disent avoir décidé de renforcer les effectifs militaires dans certains coins pour diminuer la criminalité urbaine.
Ainsi, certains camps militaires sont désormais basés dans des parties de la ville comme en commune Bulengera où, des jeunes refusent catégoriquement la présence de ces éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) craignant que ces derniers soient, eux-mêmes, à la base de l’insécurité.
Réagissant devant la presse ce lundi 20 avril 2020, le maire de Butembo condamne ce comportement qu’il qualifie d’une rébellion de la part de ces habitants.
D’après Maître Mbusa Kanyamanda Sylvain, ces camps militaires ont été installés sur place pour des raisons sécuritaires.
« Les signes sécuritaires ont donné qu’il faut y placer des positions pour sauver la sécurité de la ville. Donc que la population soit apaisée… C’est pour un moment temporaire à moins qu’il y ait aussi des bandits qui sont infiltrés dans la population qui trouvent cette position comme témoin gênant. Je mets en garde même les jeunes de Wayene (en commune de Bulengera) qui ont eu à aller provoquer ces positions et à aller détruire leurs constructions qu’ils commençaient déjà à placer là-bas. Tout celui qui s’oppose à son armée c’est déjà un acte de rébellion », a-t-il déclaré.
Il sied de rappeler que le phénomène « Kasuku » semble refaire surface à Butembo, phénomène qui consiste à des cambriolages avec l’usage des pieds de biche pour détruire des maisons de paisibles citoyens.
Dernièrement, ce mode opératoire criminel avait occasionné le vol et le pillage des biens des habitants et même des morts.
Christopher Kambale, à Butembo