4 juin 1969 – 4 Juin 2020, 51 années se sont écoulées depuis la révolte des étudiants de Louvanium, actuelle Université de Kinshasa (UNIKIN) qui a été réprimandée dans le sang par le régime Mobutu.
Les étudiants sous la direction de Francois Kandolo, Président de l’Association Générale des Étudiants de Lovanium, (AGEL) avaient remis un rapport aux autorités académiques et administratives, sous la représentation du Recteur Mgr Tharcisse Tshibangu. Selon ce rapport, ces étudiants revendiquaient la reforme de la vision de leur alma mater, mais aussi l’africanisation des corps administratifs et enseignants, l’amélioration des conditions et de la mobilité des étudiants.
Face à ces revendications révolutionnaires du moins honnêtes, les autorités académiques la plupart belges n’ont pas pu céder. Ces belges ne voulaient pas perdre l’Université qu’ils ont fondée en 1955 à partir de rien et dont ils tiraient avantages et vanités.
Le matin du 4 Juin, comme si c’était aujourd’hui, quelques étudiants se mobilisaient et allaient de porte à porte pour rappeler à leur camarade leur cahier des charges pour la rénovation de Louvanium. Ces derniers avaient préparé, chacun une bouteille d’eau et des mouchoirs pour s’imbiber devant les gaz lacrymogènes. Ils avaient alors pris des camions qui les transportaient pour chuter au Rond Point Ngaba. Arrivés sur le lieu, ils étaient descendus de leurs camions pour continuer avec la marche. Des chansons et des cris hostiles incriminaient Mgr Tharcisse Tshibangu et le Président Mobutu.
Arrivé au Rond Point Victoire, les tirs de balles réelles commencèrent. Les pauvres étudiants en débandade courraient dans tous les sens. Cependant, toutes les activités de ce coin étaient paralysées.
C’était une première manifestation de ce genre depuis la création de l’Université par les belges. Une répression qui a causé mort d’hommes et certains ont succombé de leurs blessures. Les survivants s’étaient félicités pour la réussite de cette protestation qui avait abouti à un résultat.
Le régime du Président Mobutu n’avait rien fait comme point pour annoncer le bilan de décès et blessés. Les meneurs entre autre François Kandolo étaient jugés et condamnés à une peine d’emprisonnement.