Félix Tshisekedi dit niet aux projets et programmes à la base « d’importants coulages des ressources publiques dans l’impunité ». Dans son message du 30 juin, il affirme que « je souhaite que l’expérience douloureuse révélée au cours du procès en rapport avec le Programme de 100 jours tourne définitivement la page de la longue série de projets et programmes qui, à travers l’histoire, ont donné lieu à d’importants coulages des ressources publiques en toute
impunité ».
Dans ce chapitre économique, le Président de la République dit penser notamment au Projet de Bukangalonzo, aux multiples cessions d’actifs miniers, aux projets de construction d’infrastructures routières, aéroportuaires… « Le défi du Congo, le défi du peuple congolais, c’est de sortir de la répétition pour s’inventer un destin. A tout prix, nous devons y parvenir et nous allons y arriver », souhaite-t-il.
Dans cette perspective, le premier citoyen de la RDC appelle le Gouvernement de la République à engager des réformes sur l’ensemble de la chaine de la dépense, « afin que nos ressources publiques soient désormais mieux préservées et mieux utilisées ».
Félix Tshisekedi regrette tout de même que le COVID-19 ait perturbé certaines ambitions affichées pour son mandat à la tête du pays. « Alors que nous nous étions engagés à faire de 2020 une année de l’action décisive, la force du destin a fait coïncider cette année du soixantième anniversaire avec l’une des crises sanitaires et économiques les plus
intenses que notre civilisation ait connue : l’apparition du Covid-19 ».
« Toutes les certitudes idéologiques sur lesquelles est fondé l’ordre économique mondial sont aujourd’hui remises en question », fait savoir Félix Tshisekedi. Pour s’adapter à cette nouvelle donne et offrir à ses Etats membres la possibilité d’investir massivement dans la lutte contre le covid-19, avance le chef de l’Etat, « l’Union Européenne ainsi que la Banque centrale européenne, ont revu et assoupli de manière exceptionnelle leurs règles et pratiques en matière budgétaire et d’endettement ».
Néanmoins, Félix Tshisekedi avoue avoir à cœur l’ensemble de « vos aspirations pour un Congo meilleur, un Congo paisible, plus juste et plus équitable. Qu’il s’agisse de la réforme en cours de la justice, que je compte poursuivre et approfondir, de l’indispensable rattrapage en matière d’infrastructures, de l’accès à la santé, de la pacification intégrale du pays ou de la préservation de
l’environnement ». Ce qui lui pousse à reconnaître que « le Congo a grandement besoin de ressources et de méthodes, pour poursuivre avec succès la mise en œuvre du programme pour lequel vous m’avez élu ».
Rachidi Mabandu