« En tant que garant constitutionnel du bon fonctionnement des institutions, je ne ménagerai aucun effort pour m’assurer, via un dialogue
interinstitutionnel régulier, qu’aucune crise inutile ne puisse perturber la stabilité du pays, si importante pour son essor », promet Félix Tshisekedi lors de son message à la Nation prononcé le 30 juin sur la chaîne nationale.
Il a saisi cette occasion symbolique de commémoration de l’indépendance pour réaffirmer qu’ « aucune majorité politique ou parlementaire, d’où qu’elle vienne, ne peut outrepasser les principes fondateurs de la République qui sont à la base du Pacte social tel que consacré dans la Constitution du 18 février 2006, à savoir : un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc ».
Comme il y a 60 ans, explique le chef de l’Etat, étrange répétition de l’histoire, « il y a une majorité parlementaire et un Président de la République qui viennent de composantes politiques différentes, jadis en opposition frontale ». « N’est-ce
pas un sort de l’histoire, afin que nous réparions le péché originel qui a entrainé notre pays dans une succession de crises ? « , s’est-il interrogé.
Félix Tshisekedi croît dur comme fer que « l’œuvre du redressement de notre pays postule le rassemblement de toute la nation autour de l’essentiel ». C’est pour cette raison qu’il estime que « nous devons affronter en même temps les contingences imposées par cette expérience inédite de coalition politique formant la majorité ». Il est d’avis que « cette expérience inédite et sensible, mais que nous voulons salutaire, ne
conduise à aggraver les problèmes de notre société en créant ou en renforçant l’hostilité mutuelle et la méfiance ».
Rachidi Mabandu