Désignation de Ronsard Malonda : Des jeunes du Kongo Central accusent Fridolin Ambongo « de semer la confusion »

« La régularité du processus de désignation de Ronsard Malonda par ses pairs a été bel et bien respectée selon les participants au processus. Et l’autorité suprême du pays en a été informée par les confessions religieuses elles-mêmes », fait savoir « la dynamique des jeunes intellectuels du Kongo Central ». Dans un message intitulé « voici toute la vérité sur la désignation de Ronsard Malonda, ces jeunes de la province du prophète s’interrogent sur l’intox autour de cette entérinement.

« Dès lors, pourquoi intoxiquer l’opinion et envoyer les jeunes dans la rue contre un autre jeune, alors que tout le monde veut le renouvèlement du personnel congolais ? », « la dynamique des jeunes intellectuels du Kongo Central ne cesse de se demander. De même ils n’arrivent pas à comprendre « pourquoi au nom de l’équilibre géographique et de l’unité nationale, on voudrait écarter un digne fils du Kongo Central, en lui attribuant une étiquette politique qu’il n’a pas et dont on ne saurait donner la moindre preuve, même en terme de carte de membre de son appartenance politique ».

Pourquoi n’avoir pas contesté l’appartenance de Malonda dès le premier, le deuxième tour des éliminatoires des candidats en lice ? Ces jeunes de l’ex-peovibce du Bas-Congo dénoncent ce qu’ils qualifient « d’interférence de certaines chancelleries occidentales dans le fonctionnement souverain de l’administration congolaise ». Ils appellent le peuple congolais de « juger du bien-fondé ou non des marches et manifestations visant à assassiner la démocratie et déstabiliser le fonctionnement des institutions du pays ».


Ils pointent d’un doigt accusateur le cardinal Ambongo « qui s’implique personnellement dans ce processus et l’influence négative qu’il exerce sur les églises protestantes ». « Car s’il était question des réformes de la CENI, pourquoi a-t-il présenté son propre candidat ? », s’interroge « la dynamique des jeunes intellectuels du Kongo Central.

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Le prélat catholique est aussi accusé d’être l’auteur de « toute la confusion jetée aujourd’hui dans l’opinion ». « Cardinal Ambongo qui, non seulement est proche du MLC et de la famille Bemba, mais aussi travaille pour les intérêts impérialistes. Ses déclarations après la présidentielle de 2018 en sont une preuve éloquente », affirment les jeunes du Kongo Central. Ils rappellent à cette même occasion que « l’église Catholique a toujours contesté tous les candidats présidents de la CENI depuis 2006, y compris ses propres enfants dont l’abbé Malumalu sans oublier ses successeurs comme Ngoy Mulunda et Corneille Nangaa ».

« La dynamique des jeunes du Kongo Central » estime que la procédure pour la désignation de Ronsard Malonda a été respectée. « Plusieurs réunions de la composante confession religieuse, commencées depuis novembre 2019 et présidées par le cardinal Ambongo pour désigner le président de cette composante, conformément à l’article 10 portant organisation et fonctionnement de la CENI, avaient connu la participation de 8 confessions religieuses », expliquent ces jeunes dans une déclaration dont une copie est parvenue à ACTU7.CD.

Des jeunes du Kongo Central rappellent que « 23 candidats étaient retenus suivant le profil et le criterium définis par cette composante présidée par le cardinal et le secrétariat assuré par un autre catholique, Abbé Nshole ». « Ce qui a fait que sur les 23 dossiers introduits, dans un premier temps, 17 candidats ont été éliminés pour n’avoir pas rempli les conditions. Il restait 6 candidats en lice ». Il s’agit de Sylvain Lumu (Grand Kasaï), Dénis Kadima (Grand Kasaï), Jérôme Bonso (Grand Kasaï), Cyrile Ebotoko (Equateur), Remy Eale Bosela (Equateur) et Ronsard Malonda (Kongo Central).

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Au cours des tractations, poursuit la « la dynamique des intellectuels du Kongo Central », « le cardinal Ambongo va exiger l’élimination pure et simple de 3 candidats de l’espace Grand Kasaï, au motif que le chef de l’Etat lui-même est Kasaïen et qu’il ne fallait pas tomber dans les erreurs de l’époque de Joseph Kabila en ayant un président de la République et celui de la CENI d’une même origine ». « Ainsi, ont été écartés tous les candidats d’expression lubaphone », affirment-ils.

Dans leurs explications fournies, les jeunes du Kongo Central font savoir qu’au cours de la réunion suivante, le cardinal Ambongo « va retirer Cyrile Ebotoko de la course, estimant qu’il n’avait pas de carrure pour être président de la CENI ». Et par conséquent, Ronsard Malonda et Rémy Eale restent deux candidats en lice. « Peu avant le vote, les confessions religieuses constituant le corps électoral seront informées que le candidat Rémy Eale de l’ECC appartenait à un parti politique de Lamuka, dont il a été candidat malheureux aux élections législatives de 2018. Ce qui le rendait un candidat partisan et non éligible ».

Soudainement, ajoutent les jeunes du Kongo Central, « ayant pris conscience de ça, le cardinal Ambongo va de nouveau remettre en lice le candidat Cyrile Ebotoko qui sera de nouveau en face de Ronsard Malonda. Apres dépouillement, soutiennent les jeunes du Kongo Central, Ronsard Malonda est élu avec 6 voix contre 2 pour Cyrile Ebotoko ». « Pris de panique, le Cardinal sort de la salle après une brève prière et crie devant la presse à la corruption, sans preuve », relate « la dynamique des jeunes intellectuels du Kongo Central ».

Rachidi Mabandu

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