La coalition « Tous pour la RDC » n’est pas du tout d’accord sur les publications de l’ONG Britannique Global Witness « qui se focalisent toujours de la même manière orientée sur le secteur des ressources naturelles, et tout particulièrement sur le secteur minier et la GECAMINES ». Au cours d’une conférence de presse tenue le mercredi 23 septembre à Kinshasa, Ernest Mpararo, secrétaire exécutif de la Ligue congolaise contre la corruption (LICOCO), estime que « la corruption n’est pas la seule cause de la faible mobilisation des recettes par la RDC dans le secteur minier, mais surtout les mauvais contrats signés avec les miniers ».
D’où la nécessité d’auditer la cinquantaine de partenariats associés à la GECAMINES afin d’établir les responsabilités.
Des organisations et activistes réunis dans « Tous pour la RDC » constatent que « Global Witness propose de manière sélective, subjective, approximative, réfutable, non contradictoire, anachronique et paternaliste une vision historique et idéologique tronquée aux problèmes de sous-développement de la RDC ». Dans l’autre sens, poursuit Ernest Mpararo, l’ONG internationale « propose des solutions plus simplistes que réalistes aux partenaires de la RDC en sanctionnant les Congolais auteurs de détournements et favoriser l’accueil des investisseurs occidentaux en attirant la méfiance des Chinois ».
La coalition « Tous pour la RDC » est catégorique : « les analyses faites par l’ONG Global Witness dans les rapports lus pas ses experts sont basés sur des faits historiques non prouvés, sur des données biaisées, sur des informations obtenues des sources le plus souvent anonymes ou souvent acquises à sa cause et non disposées à un débat contradictoire ». Elle estime que Global Witness utilise malignement les termes « corruption des élites congolaises » « pour distraire l’opinion publique internationale et élucider les inégalités et déséquilibres du secteur minier congolais entretenues par des lobbys internationaux ».
La coalition « Tous pour la RDC » est d’avis que « les multinationales sont la vraie cause du manque des ressources financières de l’État nécessaires à sa lutte contre la pauvreté, comme il est dit clairement dans le Rapport d’avril 2016 de la Banque mondiale ». Cette organisation pense que « Global Witness aurait dû pousser son analyse plus loin pour étudier comment est-ce que les entreprises minières occidentales ont obtenu des gisements et signé des contrats miniers pour mieux établir la responsabilité des uns et des autres dans la mauvaise gouvernance du secteur minier ».
Le pillage des ressources naturelles de la RDC par les pays occidentaux, le déséquilibre des contrats miniers hérités pendant les nombreuses guerres qu’a connues la RDC, l’achat à vil prix de concessions minières…sont les faits dénoncés par la coalition « Tous pour la RDC ». « Réalités malheureusement pas révélées par les différents rapports de Global Witness », soutient le secrétaire exécutif de la LICOCO.
Dans un rapport intitulé « Congo nursing ou bashing ? « mis à la disposition du public, la coalition « Tous pour la RDC » affirme que ce support « est animé d’une volonté de créér le vrai débat sur le secteur minier congolais. Mais aussi permettre à la société civile « à cesser de traiter des questions vitales d’une nation de manière aussi simpliste que tendancieuse ». Voilà pourquoi ils remercient « tous ceux qui nous ont encouragé, dont le Directeur exécutif de SARW Dr Claude Kabemba qui a lu le draft de ce rapport et fait des propositions constructives ».
Rachidi Mabandu