Bundu dia Mayala, ADF, Bakata Katanga, …: La RDC au bord de l’éclatement (Tribune)

Tous les signaux indiquent que la situation sécuritaire en République démocratique du Congo est en rouge.
Du nord au sud, de l’Est à l’Ouest du pays de Lumumba, les foyers des tensions ne cessent de se multiplier.

Qu’en est-il au juste? Le Congo demeure-t-il un et indivisible ? Se demande le peuple congolais vivant au pays comme ailleurs.

1. Retour sur les faits


Une analyse rétrospective permet, en effet, tant soit peu d’en comprendre plus.

En 2001, alors que l’ancien président, Joseph Kabila Kabange venait d’accéder à la magistrature suprême, le pays était déchiqueté par les guerres asymétriques initiées par les prédateurs de bord.
Grâce à son ingéniosité et à son praxisme, il avait réussi à réunifier le Congo, en y instaurant la paix, gage du développement intégral. Le système inédit de 1+4 en constitue l’éloquente expression de cette volonté de Joseph Kabila Kabange de rechercher la paix à tout prix.

En 2018, non seulement il initie la toute première alternance démocratique en RDC, Joseph Kabila laisse également un pays unifié dans lequel tous se reconnaissaient filles et fils du Grand Congo.

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Deux ans seulement après son règne, la situation en RDC est devenue plus que celle d’avant les années 2012. Le pays compte de nos jours plus 100 groupes rebelles qui opèrent et sèment de la terreur dans la vie des paisibles citoyens.

Quoi de plus effrayant que de voir que dans un pays se voulant aussi souverain que démocratique que veut l’être la RDC, des actes de soulèvement s’enregistrent au quotidien ?
Cela va même loin jusqu’à voir les drapeaux des belligérants et milices plantés dans certains territoires du pays, alors que l’État congolais est sensé avoir le contrôle sur l’ensemble du territoire national. Le cas de la milice Milice Bakata Katanga qui a encore une fois de plus bouleversé la quiétude de la population de Lubumbashi et paralysé cette ville dans la nuit du 25 au 26 septembre du mois en cours prouve à suffisance que « l’État » semble déjà un concept vide de sens en RDC.

2. Le nœud des soulèvement en RDC

Appelée « pays à dimension continentalle », la RDC héberge des centaines de regroupements, estimés à 450 ethnies. Cette gigantesque nation a besoin, pour sa stabilité et son unification, d’un learship sain et exempt de tout esprit et tendance tribaliste. La République démocratique du Congo ne sera jamais en paix si cette gangrène est maintenue et chérie.

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Point n’est besoin de rappeler que depuis l’accession au pouvoir du Président Félix Tshisekedi le tribalisme s’est accru et est presque devenu le mode de conduite de plusieurs groupes ethniques au pays.
Certains groupes se sentent indexer et frustrés, alors que d’autres ont tendance à marcher sur les autres. Et la résultante est bien claire : les foyers des tensions et l’insécurité de tout genre en RDC.

Dans un mot comme dans un autre, il est bien claire que la gestion du pays n’est pas à la hauteur des attentes de la population du Grand Congo. C’est une déception totale le peuple congolais qui attendait plus et mieux que ce qu’il a maintenant. Les esprits lucides voient en tout ce qui arrive l’éclatement en gestation de la RDC qui ramènera sans doute ce pays dans un état de jungle, où l’on assistera à des guerres interminables.

Baudouin Lokena, Analyste politique

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