Dans une déclaration rendue publique vendredi 30 octobre 2020 à Goma, le peuple Bahunde affirme « être préoccupé par la situation sécuritaire qui prévaut en Territoire de Rutshuru terre de ses ancêtres ».
Selon cette déclaration, « c’est depuis bientôt une vingtaine d’années que le peuple Bahunde autochtone du territoire de Rutshuru dans son entièreté, observe avec consternation la recrudescence de la violence dont ses fils et filles sont victimes d’une dualité conflictuelle entre les nande et les hutus sur la terre de ses ancêtres ».
Pour cette communauté, ce conflit qui porte les germes hégémoniques sur cette partie de la province du Nord-Kivu est un arbre qui cache la forêt dans le ce sens que les uns les autres se réclament appartenir concurremment à des ethnies qui auraient une certaine majorité sociologiquement numérique dans la région.
Ainsi, affirme-t-elle, cela pousserait ces derniers à revendiquer un certain nombre des droits allant dans le sens de positionnement aux ambitions politiques, administratives, économiques et financières.
Eu égard à ce qui précède, face à la gravité de la situation, » le peuple autochtone Bahunde caractérisé par son hospitalité légendaire et épris de paix, tout en appelant les fils et filles résidant en territoire de Rutshuru de se désolidariser de tous les fauteurs de troubles d’où qu’ils viennent, et au nom du peuple autochtone Bahunde des territoires de Rutshuru, Masisi, Walikale, Nyiragongo, kalehe, Goma et de partout ailleurs, appelle à la cessation des hostilités entre les communautés hutu et nande sur le territoire de sa prédilection d’autant plus qu’elles ne sont pas les seules communautés Vivant à Rutshuru ».
Ensuite , cette communauté exige qu’une enquête soit diligentée sur le terrain pour identifier les auteurs matériels et intellectuels des actes de barbaries perpétrées dans ce territoire en vue de juger et condamner les coupables.
En même temps, le peuple Bahunde « s’oppose à toute démarche allant dans le sens de la scission de sa chère province du Nord-Kivu avant d’encourager enfin le Gouvernement de la République et l’autorité Provinciale de ne ménager aucun effort pour rétablir l’autorité de l’État et la paix dans cette partie du pays ».
David Lupemba, à Goma