Dans son audience publique du jeudi 26 novembre 2020 à Kananga, la cour militaire de l’ex province du Kasaï Occidental siégeant en matière répressive dans le dossier du meurtre des experts des Nations-Unies a rejeté la requête de la partie défenderesse sollicitant la comparution d’Emmanuel Shadary comme renseignant pour manque des preuves.
Le prévenu Thomas Nkashama par le biais de son conseil Maître Daniel Ndumbi a pour la deuxième fois sollicité la comparution du secrétaire permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, PPRD, pour coïncidence des dates avec l’assassinat des experts onusiens.
» On ne doit pas se faire des frissons lorsque Emmanuel Shadary est cité pour comparaître. C’est un citoyen Congolais et il appartient à la justice d’apprécier. C’est la deuxième fois que nous réitérons notre requête en rapport avec cette comparution », a plaidé Maître Nkashama Daniel.
Le général Esaso, Premier président de cette cour estime que sa juridiction n’attend que les éléments de preuves pour ainsi faire comparaitre l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’intérieur de la République Démocratique du Congo.
» La cour attend des éléments de preuves pour pouvoir apprécier comment Emmanuel Shadary est impliqué dans le meurtre comme auteur intellectuel, complice ou qui que ce soit afin de pouvoir le faire comparaitre », a-t-il conclu.
Il est important de noter que dans une photo brandie par le ministère public, on voit clairement le prévenu Thomas Nkashama avec les deux experts de l’ONU avant leur meurtre.
Ayant débuté le 5 juin 2017, le procès des experts onusiens qui avance à pas de tortue a connu le jeudi 26 novembre l’audition des prévenus qui étaient au nombre de 14.
Jérémie Descon Muambi à Kananga