Libéré au terme d’une grâce présidentielle avec Eddy Kapend et consorts, Nono Lutula confie à Jeune Afrique que Joseph Kabila Kabange s’est opposé à ce qu’ils soient exécutés après la mort de Lauren-Désiré Kabila. « Ça, je lui suis reconnaissant », insiste-t-il.
« Nous avons été accusés d’atteinte à la sécurité de l’État, une infraction politique par définition. En vertu du droit pénal congolais nous étions concernés, mais nous avons été séquestrés », se souvient ce rapproche de M’Zee condamné à l’issue du procès organisé par le tribunal militaire en 2003. Par la suite, poursuit-il, « nous avons bénéficié d’un avis parlementaire favorable de la chambre basse ».
Revenant sur leur libération, Nono Lutula confie à Jeune Afrique qu’ils entendaient parler d’une mesure de grâce, « mais personne n’y croyait vraiment ». « C’est une histoire qui dure depuis très longtemps et nous avons été déçus à plusieurs reprises », fait-il savoir. « Dès 2003, un décret présidentiel d’amnistie avait été signé par Joseph Kabila, mais nous n’en avons pas bénéficié alors que nous remplissions les conditions », regrette cet ancien conseiller de M’Zee soulagé de respirer à nouveau l’air frais que lui offre la liberté.
Rachidi Mabandu