EXCLUSIF : Deux Indiens de la société Kin-Plastic à Barumbu déterrent la voie ferrée de l’ex-ONATRA et vendent rails et traverses aux particuliers

 

Incroyable mais vrai. Deux sujets indiens vivant à Kinshasa « se livrent à des pratiques de nature à appauvrir une société locale en RDC ». En effet, depuis trois jours, MM. Rati et Sachim, deux Indiens respectivement Directeur général et Directeur technique de la société Kin-Plastic ont engagé trois Congolais qui s’illustrent à déterrer les rails et traverses de la voie ferroviaire de l’ex-Société nationale des transports (ONATRA) pour ensuite revendre à des particuliers.

La scène se passe non loin du centre-ville de Kinshasa. C’est au numéro 16 de l’avenue du Pont dans la commune de Barumbu à Kinshasa en parallèle avec l’avenue du Flambeau que ces malfaiteurs opèrent au vu et au su de tous. La voie ferrée, qui passe par la concession abritant l’usine Kin-Plastic en provenance de la gare de N’dolo pour chuter sur Itaga dans la commune de Kinshasa n’existe que de nom.

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Une enquête menée par ACTU7.CD démontre, neige sur blanc, que plus de 12 mètres sur plus de 50 mètres qui passent par cette usine dirigée par les Indiens sont déjà déterrés et gardés dans un endroit protégé en attendant un repreneur. Les ouvriers congolais de circonstance engagés par les responsables de Kin-Plastic débutent leur travail macabre très tôt. Nos fins limiers interrogés sur cette affaire affirment que parfois ils travaillent nuitamment pour déterrer les rails et les traverses.


Un tour discret des enquêteurs d’ACTU7.CD sur les lieux de « sinistre » étale la mafia au grand jour. Le Directeur Rati et son collaborateur, le Directeur technique Sachim vendent les intrants en provenance de ce « chantier » à vil prix. Des sources crédibles contractées font savoir qu’ils négocient un kilo de ces mitrailles en provenance de la voie ferrée de l’ex-ONATRA à 500 francs congolais le kilo. Et une tonne revient à 380 dollars américains. Des « recettes » qui leur appartiennent et les ouvriers congolais engagés sur le site n’ont droit qu’à des miettes.

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Les populations environnantes de la commune de Barumbu sont au courant de cette ténébreuse affaire. Malheureusement, personne n’ose lever la voix par peur de représailles. Voilà pourquoi les responsables de l’actuelle Société commerciale des transports et des ports (SCTP) sont appelés à réagir. De même que les autorités compétentes sur le plan provincial et national qui doivent enquêter pour décourager ces mauvaises pratiques qui ne permettent pas à l’économie de la RDC de décoller.

Rachidi Mabandu

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