Kwilu/Arrestation du journaliste Benoît Degroof Dale : L’UNPC indignée du traitement « inhumain » et « dégradant » lui infligé par la police

 

Le journaliste et correspondant de Digital Congo dans la région du Grand Bandundu, Benoît Degroof Dale a été arrêté le jeudi 3 juin 2021 au port-bac, alors qu’il était sur le point de voyager à Kenge, dans la province du Kwango, par les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), munis « d’aucun document ».

A cette occasion, les journalistes oeuvrant dans la province du Kwilu, réunis au sein de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), journaliste en danger (JED) et le Réseau des Journalistes pour les Droits Humains (RJDH), ont, dans une déclaration faite ce samedi 6 juin 2021, dénoncé le traitement « inhumain » et « dégradant » dont a été victime le journaliste Benoît Degroof Dale par les éléments de la police lors de son transfèrement à la prison du cinquantenaire de Bandundu.

« (…) dénonçons le traitement inhumain et dégradant dont a été victime notre confrère lors de son transfèrement à la prison du cinquantenaire après instruction du dossier au parquet général près la Cour d’appel du Kwilu, qui, vingt-quatre heures (24h) avant, l’avait soustrait des griffes de la police venue l’arrêter sans mandat d’amener. Placé sous mandat d’arrêt provisoire émis par ledit parquet général, Benoît Degroof Dale s’est vu curieusement escorté par un nombre important des policiers venus précipitemment dans une jeep du commissariat provincial de la police, alors que le parquet général avait pris d’autres dispositions pour ce faire, au motif que dans cette affaire, le plaignant se trouve être le commandant de district de la police nationale congolaise/Bandundu », ont-ils déclaré.


Et de poursuivre :  » Menotté et jeté dans la jeep depuis le parquet général qui se trouve à quelques mètres de la prison du cinquantenaire, le confrère a été copieusement torturé pendant le parcours compromettant ainsi son état de santé, en violation des dispositions de l’article 16 de la Constitution en vertu desquelles nulle ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant ».

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Ils ont en outre, exigé sa mise en liberté provisoire afin de lui permettre d’obtenir des soins appropriés tout en attirant l’attention du Ministre en charge de la Communication, celui de l’Intérieur, des Droits humains, ainsi que des organisations du secteur aux fins des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces actes.

Selon nos sources, il est reproché au correspondant de Digital Congo d’être impliqué dans les coups qui seraient portés contre le commandant urbain de la Police pendant qu’il était en reportage la semaine dernière.

Jusqu’à lors, Benoît Degroof Dale est toujours incarcéré dans la prison du cinquantenaire de Bandundu, malgré que victime d’un traitement « inhumain et dégradant » de la part des éléments de la police nationale congolaise/Bandundu, censés plutôt le protéger.

Patrick Matanga, à Bandundu

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