Le Président de la République a instruit la Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, sur base de l’Ordonnance loi n°66-342 du 07 juin 1966 portant répression du racisme et du tribalisme, d’ouvrir des enquêtes judiciaires « à l’encontre de toute personne ou groupe de personnes qui secouent la fibre tribale à des fins séparatistes ». Pour le conseil des ministres, cette décision permettra à ce que « les auteurs des déclarations tribales répondent de leurs actes devant les instances judiciaires ».
L’instruction a également été donnée au Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, ainsi qu’à l’Agence Nationale de
Renseignement (ANR) d’identifier les auteurs de ces dérapages. « Et de mettre en garde tous les acteurs politiques qui se complaisent dans ces mauvaises pratiques afin de les mettre à la disposition de la justice », explique le compte rendu du dernier conseil des ministres.
Le Ministre de la Communication et Médias a, quant à lui, été invité par le Président de la République à réguler son secteur dans une approche participative pour lutter contre ce fléau. « Car, les médias sont l’un des canaux majeurs utilisés pour faire germer la semence du tribalisme dans l’esprit et les cœurs des compatriotes ».
Le Chef de l’État a enfin encouragé la Ministre près le Président de la République à poursuivre la campagne de sensibilisation qu’elle a entreprises sur la cohésion et l’unité nationale.
Le Président de la République a rappelé que le tribalisme est l’une des causes majeures de « l’inversion générale des valeurs et de la ruine dans notre pays ». Il a déploré le fait que ce fléau refasse surface et qu’il soit de plus en plus véhiculé dans des chants et actes posés lors des manifestations et/ou à travers les réseaux sociaux notamment par certains acteurs politiques.
D’où son vibrant appel à lutter contre ce fléau et à le dénoncer publiquement.
R.M