Contrairement à ce qui a été annoncé mercredi 1er juin dernier, la population de Bukavu (Sud-Kivu) n’a pas franchi la frontière rwandaise. Les manifestants ont été stoppés net sur la frontière de Ruzizi 2.
Selon le président du bureau de coordination de la société civile Adrien Zawadi qui le rapporte à ACTU7.CD, la marche organisée dans la ville visait notamment à soutenir les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), mais aussi exprimer leur colère vis-à-vis du Rwanda qui agresse, par le canal du M-23, l’armée régulière.
« Il y a eu une marche de soutien aux FARDC hier (mercredi) dans la ville de Bukavu organisée par la Nouvelle Dynamique de la Société civile et quelques mouvements citoyens. Et à l’issue de la marche, quelques motards ont pris la direction de la frontière Ruzizi 2, et ils avaient l’intention d’entrer vers le Rwanda pour lancer un message de ras-le-bol, mais ils n’ont pas pu », a-t-il affirmé au cours d’un entretien avec le média non-aligné.
Profitant de cette interview, Adrien Zawadi a réaffirmé la demande de la société civile sur la rupture des relations diplomatiques avec Kigali.
« Nous avons fait une communication pour dire que nous saluons les mesures qui ont déjà été prises par notre Gouvernement, mais il fallait qu’il aille plus loin. C’est-à-dire rompre les relations diplomatiques avec Kigali, mais aussi fermer nos frontières parce qu’on fait croire que c’est le Congo qui dépend du Rwanda économiquement, or que c’est le contraire (…) Donc pour exprimer notre désaccord avec l’agression rwandaise, nous suggérons et nous demandons au Gouvernement congolais de fermer nos frontières jusqu’à nouvel ordre », explique-t-il.
À travers le pays, des manifestations populaires se multiplient pour exiger l’expulsion de l’ambassadeur du Rwanda en RDC Vincent Karega, mais aussi la rupture de toutes relations diplomatiques le pays de Paul Kagame.
Patrick Nguwo