Les images font le tours des réseaux sociaux. Tshisekedi et Vital Kamerhe, c’est l’ambiance des noces. La rencontre entre les deux hommes s’est déroulée tardivement mardi.
Les deux hommes se sont vus du moins officiellement pour la dernière fois, il y a de cela un peu plus de deux ans. Après des démêlés judiciaires, Vital Kamerhe est quitte et peut retrouver ses mouvements sans crainte. Seulement, l’épisode fait appel à un débat jusque-là nourri.
À voir l’alliance, Tshisekedi-Kamerhe, nul n’a cru à une scène genre procès 100 jours mettant à la barre l’un des hommes forts du régime à l’occurrence, l’ancien directeur de cabinet du Président de la République.
L’heure du changement avait-il sonné ? Le refrain d’État de droit s’entonait alors à souhait dans les états majors des partis alliés au pouvoir. Mais était-il utile de partir d’un fidèle des fidèles pour servir d’exemple ? Jusque-là, nul n’y croit. Kamerhe condamné au terme d’un procès fort médiatisé.
Cependant, des analystes avaient-ils raisons d’anticiper le doute sur le sérieux du « long métrage » ? C’est une autre préoccupation non de moindre lorsque deux ans plus tard, Tshisekedi présente le condamné pour détournement de « quelqu’un de sérieux et honnête appelé à jouer de nouveau un rôle dans ce pays ». Deux mois après, Voici le président de l’UNC libre et reçu en pompe par Tshisekedi.
L’épisode n’a jusque-là pas dit son dernier mot. Kamerhe bientôt aux affaires ? L’homme est constamment hanté par la politique. Pendant que des sources le présentent comme le successeur de Sama Lukonde, le suspens reste entier. Vital Kamerhe de la prison à la primature, c’est possible. C’est la dernière carte qui reste à Tshisekedi s’il souhaite bouger réellement les lignes, chuchote un observateur de la scène politique congolaise.
Zamenga Odimbale