La MONUSCO reconnaît avoir tué des civils sans raison : Casques bleus ou M-23 déguisés ?

 

Aussi scandaleux que cela puisse être, la MONUSCO entendez, la Mission de l’ONU pour la Stabilisation au Congo a reconnu avoir tué des civils qu’elle est censée protéger, dimanche 31 juillet tôt le matin à Kasindi à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.

Dans un communiqué rendu public dans la matinée, Bintou Keita cheffe de la MONUSCO parle d’incident alors que ses hommes, ont ouvert le feu sur des congolais faisant des morts et des blessés. Ce qui choque dans ce nouveau drame, est qu’en une semaine, la MONUSCO s’est jetée l’opprobre en usant de la gâchette facile contre des citoyens déjà traumatisés par des années de guerre interminable. D’où cette préoccupation, serait-on en face du M-23 déguisé?

Il faut dire que la MONUSCO fait l’objet depuis des années, de la colère des habitants des provinces de l’Est où sévissent les groupes armés depuis près de 30 ans déjà, pour inefficacité. Plusieurs éléments de cette mission onusienne se sont lourdement compromis dans l’exercice de leurs tâches. Nombreux se sont transformés en exploitants illicites des matières premières, violeurs ou tueurs comme c’est le cas à Kasindi à la frontière ougandaise.

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Bintou Keita a annoncé que les auteurs des tirs mortels ont été identifiés et seront punis. Questions, qu’en est-il de la prise en charge des funérailles des victimes ou de l’indemnisation des leurs familles respectives ? A-t-on pris des précautions pour que pareil carnage ne se reproduise plus ? Dans l’entre temps, la MONUSCO a créé une fosse entre elle et les populations de l’Est qui la somment de quitter le territoire congolais pour inefficacité.

Dans ce contexte, logiquement, il devient impossible pour la Mission onusienne de poursuivre son objectif au Congo vu qu’elle a perdu toute confiance dans le chef de la population. De cette raison, les analystes pensent qu’il devient urgent pour les décideurs de la planète de revoir leurs calculs en rapport avec la MONUSCO.

Zamenga Odimbale

 

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