Mini-sommet de Luanda : Un député provincial du Nord-Kivu dénonce « le silence de l’EAC » face à la menace des ADF

 

Le député provincial du Nord-Kivu, Aisé Kanendu dénonce ce qu’il qualifie de « silence coupable » des chefs d’États membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) face aux massacres des civils et autres exactions des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) dans les territoires de Beni, Irumu et Mambasa, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Pour cet élu du territoire de Lubero, il est inadmissible qu’un Mini-sommet visant le rétablissement de la paix dans la partie orientale de la RDC se clôture sans que la question relative au nébuleux phénomène ADF ne soit abordée. Il démontre que cette rébellion d’origine ougandaise est qualifiée de terroriste au tant que le M-23/RDF.

« Il est vraiment inadmissible qu’un tel sommet puisse se clôturer sans toutefois qu’on fasse allusion au phénomène ADF qui massacre la population civile, se livre aux enlèvements et kidnappings, viols, incendies, vols et pillages systématiques entraînant ainsi le déplacement massif de milliers des populations civiles qui vivent actuellement dans des conditions infra-humaines », a-t-il déploré.

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Le député Aisé Kanendu s’insurge aussi sur le fait que la résurgence du Mouvement du 23 mars (M-23/RDF) ait détourné l’attention de l’opinion publique sur l’activisme accru de l’ADF. Néanmoins, ce représentant du peuple qualifie de « complot » le fait que les chefs d’États membres de l’EAC minimisent les atrocités commises par les ADF, mettant ainsi le M-23/RDF au centre du processus de pacification de l’Est du pays.

« Lorsque les chefs des États membres de l’EAC minimisent les atrocités perpétrées par les ADF, le complot est total », redoute-t-il.

Il préconise que les deux (2) mouvements terroristes (ADF, M-23/RDF, ndlr) soient traqués au même titre afin d’esperer à un rétablissement d’une paix durable dans l’Est du pays.

Le mini-sommet de Luanda, tenu le mercredi 23 novembre sous la facilitation du président angolais Joao Lourenço, était axé sur le climat sécuritaire tendu dans l’Est de la RDC suite à l’agression rwandaise. Les participants à ce mini-sommet dont le Président congolais Félix Tshisekedi, le burundais Evariste Ndayishimiye, Président en exercice de l’EAC, l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, facilitateur du processus de paix de Nairobi et le Ministre rwandais des Affaires étrangères ont exigé au M-23/RDF de cesser les attaques contre les FARDC et la MONUSCO endéans 48 heures. Ils leur ont également demandé de se retirer des localités qu’ils occupent jusqu’à leurs positions initiales au niveau de Sabinyo.

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Didy Vitava

 

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