Semaine des Mines et des Hydrocarbures : la société civile veut mettre fin au pillage des ressources naturelles de la RDC

Sous le thème « comprendre et s’approprier les véritables enjeux du secteur minier et des hydrocarbures», le groupe d’action de la société civile pour la protection, le suivi et le contrôle citoyen des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo (RDC) a procédé, ce mardi 29 novembre à Kinshasa, au lancement de la semaine des mines et des hydrocarbures dénommée “ Disons-nous la vérité”.

« Renforcer les capacités des acteurs de la société civile pour qu’ils s’approprient les enjeux véritables du secteur (enjeux politiques, économiques et financiers) afin d’améliorer leurs plaidoyers pour qu’ils exigent du gouvernement des actions concrètes contre le pillage des ressources congolaises et engager des réformes qui s’imposent afin de mettre fin aux abus actuels dans le secteur minier et des hydrocarbures », tel est l’objectif poursuivi au cours de ces assises de trois(3) jours.

En plus des acteurs de ce groupe d’action de la société civile, le premier jour de cet événement a connu la participation des intervenants sélectionnés dans les entreprises minières et les institutions de la République dont le Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État en charge des questions économiques, André Wameso tandis que les participants sont venus des organisations non gouvernementales (ONG), des plates-formes et de réseaux de la société civile

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Dans son allocution d’ouverture, le professeur Florimond Muteba, Président du Conseil d’Administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et coordonnateur du comité pédagogique de ces ateliers a retracé l’histoire des resources naturelles de la RDC depuis soixante-deux (62) ans. Les produits miniers, a-t-il souligné, sont restés irrémédiablement pour le Congo, une base de son économie.

« La RDC possède d’importantes réserves de ressources naturelles ( cuivre, cobalt, coltan, diamant, zinc, or , manganèse, étain, uranium, wolfram, argent, gaz, pétrole, de cassitérite , etc.) Depuis 62 ans , notre économie reste extravertie, elle continue à reposer sur le secteur exportateur ( mines et agriculture de rente) et est dépendante de l’extérieur par la contribution de ce secteur au PIB, les revenus d’exportation, l’importation du capital étranger investi et la technologie étrangère », a-t-il dit avec indignation.

Et de poursuivre :
« Il est donc important d’amener la population congolaise à travers les organisations citoyennes qui les représentent, les médias, les autorités gouvernementales et administratives, provinciales et centrales, les institutions de contrôle publiques ainsi que le secteur privé à mettre en place des processus de gestion participatif, transparent et redevables envers les communautés locales ».

Pour sa part, le Dircaba de Tshisekedi, André Wameso qui a exposé sur les enjeux stratégiques de la gestion des ressources naturelles de la RDC n’a pas manqué à rappeler les efforts consentis par les autorités du pays pour faire profiter aux congolais leurs richesses.

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Carbone Beni, l’un des intervenants, activiste pro-democratie et coordonnateur de ICONIA a, quant à lui, souligné la nécessité pour la société civile et la jeunesse de s’imprégner de la gestion du secteur minier et des hydrocarbures en vue de mener des plaidoyers puissants au Gouvernement, car a-t-il indiqué, ce secteur constitue la base de notre économie.

Un tel combat pour être victorieux, doit s’appuyer sur une réelle connaissance des réalités historiques, juridiques et politiques, la connaissance des acteurs publics et privés du secteur, les réalités économiques, commerciales, financières et sociales du secteur, bref une réelle maîtrise des enjeux du secteur.
Il faut également éradiquer au sein de la société civile l’ignorance d’un secteur aussi stratégique, qui favorise toute sorte des manipulations des membres de la société civile pour des prises de positions, qui, à la longue, sont contraires aux intérêts de la patrie.

Il convient de dire que ces assises vont se poursuivre ce mercredi 30 dans la salle Garamba du bâtiment administratif et prendront fin le jeudi premier (1er) décembre.

Cink Inkonge

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