Agression rwandaise : Annoncée pour ce jeudi 5 janvier, la cession du camp militaire de Rumangabo aux militaires kenyans de l’EAC n’a pas eu lieu

 

Les rebelles du mouvement du 23 mars soutenus par le Rwanda n’ont pas cédé, comme annoncé, le camp militaire de Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, aux militaires kenyans de la force régionale des États d’Afrique de l’Est, ce jeudi 5 janvier 2023.

La cérémonie de remise de cet important camp militaire de l’armée a été repoussée au 6 janvier 2023. Des journalistes venus de Goma pour couvrir cette manifestation en ont été empêchés par les militaires kenyans évoquant des problèmes de sécurité sur la route nationale numéro 2, révèlent des sources de la société civile.

Surplace, les militaires kenyans arrivés depuis le 4 janvier 2023, tiennent des rencontres avec les rebelles, pour certainement définir les dernières lignes droites de ce retrait.


La société civile, dans son ensemble, reste dubitative par rapport au retrait annoncé des rebelles. Sur Radio France Internationale (RFI), Gentil Karabuka, président de la société civile de Kisagari « estime qu’il s’agit des scénarios joués par les rebelles ».

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« (…) Il y a déjà deux semaines, ils ont dit qu’ils se sont retiré au niveau de Kibumba. Chose qui n’a pas été bien faite parce qu’après l’annonce du général kényan, néanmoins, ils ont constaté que finalement le M23 contrôlait encore la zone. Ce n’est pas une bonne situation », reconnaît l’acteur de la société civile.

Face au double jeu de la rébellion rwandaise, les déplacés entassés dans des camps aux abords de Goma, ne sont pas pressés à retourner dans leurs villages.

Andy Kambale Matuku

 

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