À l’issue d’une tournée au goût amère, la délégation du conseil de sécurité de l’ONU a chuté sur un appel aux négociations entre Kinshasa et le M-23 et par ricochet avec le Rwanda.
L’idée se rappelle- t- on a toujours été soutenue par ce mouvement terroriste atypique et ses maîtres rwandais tout comme la communauté internationale sous la couverture de l’ONU dont les contradictions se multiplient au sujet de ce qui se passe dans l’Est de la République Démocratique du Congo. On comprend tout de suite que le balai diplomatique traditionnellement observé n’était que pour la cause des agresseurs du Congo.
Aussi, il est difficile sinon impossible de saisir cette protection dont jouit le M-23 auprès de la communauté internationale. Des criminels cachés derrière le manteau des rebelles. C’est ici le lieu de s’interroger sur le contenu des négociations avec ce groupe armé contre la population sur qui, on largue des bombes jour et nuit. Que revendique le M-23 pour devenir la chasse gardée de la communauté internationale ?
La guerre imposée à la RDC ouvre de plus en plus, ses pans cachés. L’exploitation minière et la balkanisation sont les causes premières de la guerre de l’Est du Congo. Pays riche et vaste, l’ancienne colonie belge d’Afrique fait l’objet des convoitises de tous bords. C’est cette communauté internationale qui se trouve derrière ce vieux projet de balkanisation dénoncé à son temps par Lumumba.
Dans l’une de ses déclarations face aux déplacés de guerre qui exigeaient la fin de la guerre, la délégation du conseil de sécurité à sèchement répondu que la mission de la MONUSCO n’était pas de combattre les rebelles mais de protéger les civils. Questions : peut-on vraiment parler de protection des civils en RDC? Donc, la guerre peut bien se poursuivre ce n’est pas l’affaire de l’ONU? Ceci expliquant cela, les casques bleus qui tuent les mêmes civils prétendument protégés font correctement leur travail ? Mais, curieusement, en Ukraine, il n’y a pas de casques bleus? À la place c’est la solidarité des puissants qui parlent d’agression de la Russie. Là le terme convient. La communauté internationale ou l’ONU doit cesser de se moquer cyniquement des congolais. Qu’on le sache, l’appel de la délégation du conseil de sécurité de l’ONU aux autorités congolaises de défendre la souveraineté de leur pays sera, tôt ou tard compris.
Zamenga Odimbale