Contrats chinois : « Il faudra que ça soit très bien renégocié pour que nous puissions en bénéficier et que l’APCSC joue pleinement son rôle » (Fiyou Ndondoboni)

 

Le président du parti Orange salue la décision prise par l’État congolais de procéder à la revisitation des contrats chinois pour que le pays puisse vraiment en bénéficier.

Dans une interview accordée à Actu7.cd ce mercredi 22 mars 2023, Fiyou Ndondoboni « appelle les dirigeants à tout mettre en œuvre pour éviter à ce qu’on ne puisse se retrouver dans la situation des intérêts des individus ».

« Nous saluons cette initiative, du reste le chef de l’État lui-même avait constaté que cette convention qui a été signée entre la RDC et la partie chinoise ne bénéficiait pas aux congolais. Donc sur base de ça déjà, il avait initié une réforme. Cette réforme qui allait dans le sens de mettre en place une agence qui devait gérer justement les conventions signées entre le gouvernement de la RDC avec les partenaires privés », a déclaré Fiyou Ndondoboni.


Et de poursuivre, « hier, ces agences fonctionnaient dans le sens de protéger les intérêts purement individuels, et le gouvernement n’en bénéficiait pas, le pays n’en bénéficiait pas. Mais aujourd’hui grâce à la vision du chef de l’État, il faut que le pays en bénéficie parce que ce sont les biens de l’ensemble de la population, et c’est ce qui justifie la mise en place de cette agence (Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions signées entre la RDC et les partenaires privés, APCSC) ».

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« Aujourd’hui, il était inadmissible que la Gecamines par exemple qui donne différents espaces a un petit pourcentage, le taux de réalisations des projets de la RDC est minime, et puis la gestion de la Sicomines est tellement opaque, personne ne comprend quoi que ce soit là dessus. Donc aujourd’hui, cette initiative de réforme est là, il faudra que cette agence qui a été mise pour régler cette question, joue pleinement son rôle, parce que si l’agence ne joue pas son rôle et que les vrais experts, les personnes qui comprennent ce dossier ne jouent pas le rôle, qu’est-ce ce qui va se passer ? Nous allons rentrer dans cette situation parce que les responsables de la situation de ces contrats (Bureau de coordination et de suivi du programme sino-congolais, BCPSC en sigle que dirigeait le kabiliste Moïse Ekanga, Ndlr) aujourd’hui c’est parce que ça était mal négocié hier », a expliqué le cadre de l’Union sacrée de la nation avant de préciser qu’il faudra qu’aujourd’hui que ça soit très bien négocié pour que nous puissions en bénéficier, et que cette négociation ne puisse pas bloquer le mécanisme du décaissement d’argent, parce que vous vous souvenez que Me Freddy Shembo directeur général de l’agence de pilotage et de coordination des conventions signées entre la RDC et les partenaires privés, a fait une déclaration qu’il y avait une disponibilité de 500 millions de dollars pour que ça puisse couvrir d’autres activités qui étaient prévues.

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Pour Ndondoboni, « il ne faut pas que cette discussion bloque le mécanisme parce que la Sicomines nous doit de l’argent.

« C’est l’ensemble de toutes ces choses qu’il faudra voir et que l’agence joue pleinement son rôle dans ce dossier de manière à ce que le Congo reste et devienne effectivement gagnant sinon nous allons retourner dans la situation des intérêts des uns et des autres », a-t-il conclu.

Pour rappel, l’ex-président de la RDC Joseph Kabila (2001-2019) avait négocié en 2008 un contrat sous forme de troc – cobalt et cuivre contre la construction d’infrastructures – avec un consortium chinois pour un montant de 9 milliards de dollars, renégocié à 6 milliards sous pression du Fonds monétaire international (FMI). À ce jour, près de 2,74 milliards seulement ont été décaissés par la partie chinoise, pour l’essentiel sous forme d’investissements.

D’où la décision du pouvoir actuel à Kinshasa de procéder à la revisitation de ce contrat car estimant que la République a été roulée.

JKM

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