Les rebelles rwandais des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) ont nié leur implication dans la récente attaque qui a visé des écogardes de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) à Rumanangabo dans le Rutshuru (Nord-Kivu). Leur démenti est contenu dans un communiqué de presse rendu public lundi 27 avril 2020.
Alors qu’ils sont clairement accusés d’avoir assassiné, vendredi 24 avril dernier, une dizaine de personnes dont 12 gardes du parc congolais, ces rebelles parlent des accusations mensongères.
Cependant, ils citent le pouvoir de Kigali de jouer au tireur de loin et d’agir dans l’ombre en territoire de Rutshuru. Selon les FDLR, contrairement à ce que le président Kagame venait de déclarer un peu plus tôt sur la Radio française, des militaires rwandais sont bel et bien actifs sur le sol congolais et seraient auteurs de nombreuses exactions dans le Rutshuru.
« Les FDLR tiennent à souligner que le territoire de Rutshuru est actuellement sous contrôle des militaires rwandais qui sévissent et sèment la désolation dans plusieurs coins du Nord-Kivu. Les FDLR soulignent que l’attaque menée par les militaires de Kagame le 24 avril, s’ajoutent à une longue liste des crimes dénoncés par la population locale et certaines autorités congolaises », écrivent-ils avant d’accuser le régime de Kigali de « commettre des forfaits calculés et les attribuer à ses opposants pour s’en vanter ou les revendiquer plus tard ».
En dépit de plusieurs accusations contre lui, le Rwanda a toujours nié l’existence de ses soldats sur le territoire congolais. C’est d’ailleurs ce qu’a de nouveau déclaré lundi 27 avril sur Rfi, le président Kagame.
Il sied de rappeler ici que les FDLR sont installées dans le Rutshuru depuis plus de 2 décennies et se sont illustrées par des assassinats, des enlèvements, des pillages, etc.
Vendredi 24 avril, les autorités congolaises ainsi que les forces vives du Nord-Kivu les ont accusées d’avoir tendu une embuscade qui avait coûté la vie à 18 personnes dans le parc national des Virunga, en plus de blessés.
De 12 écogardes tués ce jour-là, 7 ont été inhumés près de Goma après des hommages mérités de la part des autorités provinciales dont le gouverneur Kasivita. Les 5 autres ont été embarqués pour rejoindre leurs familles respectives, soit dans le Masisi, le Rutshuru, soit à Beni ou Butembo.
Zamenga Odimbale