Présidence : la diaspora congolaise propose à Tshisekedi la création d’une « commission nationale de gestion et de prévention des conflits fonciers »

 

Les congolais vivant à l’étranger, particulièrement ceux de l’Europe viennent de saisir le Président de la République Félix Tshisekedi. Dans un mémorandum déposé le weekend dernier au palais de la Nation et dont une copie a été transmise à ACTU7.CD, ces congolais proposent au Chef de l’État la création d’une commission nationale de gestion et de prévention des conflits fonciers, structure qui sera rattachée à la présidence et devra travailler sous sa supervision.

Dans leur mémo, ces congolais de la diapora assignent à cette commission la mission de dégager des propositions à soumettre à l’autorité politique et administrative en vue de réglementer la vente et l’achat des parcelles, lutter contre toute malversation en la matière, veiller au respect de la réglementation dans le secteur, prevenir les risques et apporter des réformes à la loi foncière et la vulgariser.

Ils partent d’un constat selon lequel, les conflits fonciers sont devenus un véritable problème en RDC qui nécessite une décision courageuse venant du Président de la République. C’est un secteur qui selon la diaspora congolaise, où l’on ne vit plus la force de la loi mais la loi de la force, c’est-à-dire, c’est le plus fort qui gagne.


« Plusieurs compatriotes qui vivent à l’étranger sont sortis du pays avec une note amère et un défaut de rentrer au pays à cause d’une poignée de personnes mal intentionnées, animées de mauvaise foi, qui se sont spécialisées dans la mafia foncière. (…), la loi foncière elle-même reste ambiguë, vielle de 40 ans. Il appartient donc aux législateurs de s’y pencher dans l’objectif de l’actualiser aux réalités actuelles. Les cours et tribunaux renseignent que 80% des affaires pendantes sont liées aux conflits fonciers », ont-ils fait savoir à Félix Tshisekedi.

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Parmi ces dossiers qui participent à la recrudescence des conflits fonciers, ils ont cité, les abus de confiance, le détournement de fonds, le stellionat, les conflits familiaux, les conflits administratifs et coutumiers, l’escroquerie, etc.

« Loin de nous l’intention d’ignorer ce que font les services du ministère des affaires foncières et la justice (…) Mais ils doivent être appuyés par une structure du genre, IGF, la commission de la lutte contre la corruption, la commission de lutte contre la violence faite à la femme où l’on sent votre implication personnelle parce que les conflits fonciers deviennent récurrents et aucune perspective de les prévenir est envisageable à ce jour malgré les désastres enregistrés », ont-ils écrit.

Et de conclure, « un compatriote qui vit à Paris et un autre qui venait d’être retraité, après plusieurs années d’épargne, de commun accord avec leurs épouses, constractent un crédit dans une banque, décident de revenir au pays pour investir dans le domaine de l’immobilier. Arrivant au pays, l’un tombe entre les mains de mauvaises personnes et l’autre sur une parcelle vendue à deux personnes ou par des personnes qui n’ont pas qualité. Vous imaginez la suite! »

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Josué Mfutila

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