LAMUKA, à travers les secrétaires généraux des partis politiques, a porté deux plaintes, le mardi 4 mai, l’une à l’Audirorat militaire général et l’autre au Parquet général près la Cour de Cassation. L’Engagement citoyen pour le développement (ECIDE) de Martin Fayulu et Nouvel Élan d’Adolphe Muzito visent, à travers ces accusations, le Commissaire provincial de la Police Nationale congolaise (PNC/ville de Kinshasa) Général Sylvano Kasongo et le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila.
La coalition LAMUKA accuse Gentiny Ngobila et Sylvano Kasongo de la répression policière perpétrée lors de la marche de solidarité avec la population de l’Est organisée le samedi 24 avril dernier notamment à Kinshasa. Répression qui aurait occasionné le décès d’une manifestante et plusieurs dégâts notamment le pillage du siège de l’ECIDE sur l’avenue de l’Enseignement à Kinshasa.
Pour le Professeur Devos Kitoko, secrétaire général de l’ECIDE et Richard Mungomba, secrétaire général de Nouvel Elan, ils iront jusqu’au bout afin que la justice soit faite.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka avait refusé de prendre acte de l’organisation de la marche pour la paix du samedi 24 avril. Dans une correspondance adressée au parti d’Adolphe Muzito, Coordonnateur du présidium LAMUKA, le gouverneur de la ville en avait donné pour raisons « les instructions de l’autorité suprême ainsi que les restrictions édictées par l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) » en cette période de Covid-19.
« Cette marche est susceptible d’entraîner une contamination massive de la COVID-19 », avait-il indiqué.
Ainsi, Gentiny Ngobila avait instruit formellement le Commissaire Provincial de la PNC de Kinshasa ainsi que les bourgmestres des communes à « veiller à l’exécution de ces instructions ». Interdiction foulée au pied par les organisateurs de ladite marche qui sont descendus dans la rue avant d’être réprimés par certains éléments de la Police.
Rachidi Mabandu