Pas d’accord à l’unanimité, le mardi 27 juillet, à deux jours du délai accordé aux confessions religieuses de se choisir une personne devant assurer les fonctions du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en remplacement de Corneille Nangaa arrivé fin mandat. Les huit chefs religieux, réunis au siège de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) depuis la matinée, se sont séparés en début de soirée, sans consensus.
C’est dans cette confusion que l’Église de réveil, des orthodoxes, des musulmans, des kimbanguistes, l’Armée du salut, des églises indépendantes se sont retirées au siège de la Commission d’intégrité et médiation électorale (CIME) pour désigner leur candidat commun sur le dos de l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo (ECC). Bien que Dodo Kamba Balanganayi s’est refusé à donner le nom de leur candidat à la CENI, toutes les sources s’accordent à dire qu’elles ont jeté leur dévolu sur la personne de Denis Kadima.
Denis Kadima, Directeur exécutif de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) et candidat de l’Eglise kimbanguiste est récusé par les Chatoliques et led Protestants. Ces derniers accusent Denis Kadima d’être politiquement proche du pouvoir, mieux de Félix Tshisekedi. Ce que dément le concerné. Selon RFI, le Directeur de l’EISA abordé à la sortie des pourparlers au Centre Interdiocésain aurait nié de n’être pas proche du chef de l’État, « mais a confié qu’il n’est qu’un expert électoral ». « Je ne suis pas proche du pouvoir, mais un expert électoral international. C’est dans les actes que vous allez me juger », a-t-il déclaré sur RFI.
C’est dans ce climat que les six confessions religieuses devront soumettre en principe ce mercredi 28 juillet le procès-verbal à l’Assemblée nationale conformément au calendrier.
Rachidi Mabandu