La détresse des agents de la Régie de Voies Fluviales (RVF) semble avoir atteint son paroxysme. Lassés par la « mégestion » qu’ils attribuent au comité dirigé par Ngomper Ilunga, directeur général de la RVF, ces agents ont décidé de sécher les bureaux ce vendredi 10 septembre 2021.
Le personnel de la RVF, qui pense que « le comité Ngomper n’a pas peur du Gouvernement, ni de l’IGF (Inspection Générale des Finances) », reproche une litanie de griefs à ce comité, sur le plan financier notamment.
À en croire ces agents qui se sont confiés au média non-aligné, le DG Ngomper Ilunga « nommé unilatéralement pour couvrir ses bêtises », mettent tout en place pour détourner la subvention régulière dans le budget annexe de l’État (Ex-BPO, Budget Pour Ordre), destinée aux frais de fonctionnement de l’entreprise.
Ils ont, par ailleurs, fait noter aussi la malversation financière au sujet du montant lié aux frais de transport des agents.
« Ils ont proposé de payer les agents 80.000 FC le mardi passé commande rubrique transport. Suite aux réclamations et appels par-ci par-là, ils ont encore changé à 120.000 FC à chacun. Or l’État a donné à la RVF une enveloppe de 250.000.000 FC », explique ces agents qui ne comprennent pas ce qui se passe.
Ce n’est pas tout. « Ngomper a inséré des personnes fictives dans la liste de paie », dénoncent les employés de la RVF. Ces « fantômes » « n’ont pas encore de numéro matricule, mais sont quand même enregistrés par la RAW BANK » où ils reçoivent leur salaire.
« Cette liste de paie a été établie sur aucune base logique », nous confie un agent de la RVF.
Avant de poursuivre : « La RAW BANK nous coupe de l’argent sans motif. Si nous allons nous plaindre à l’agence victoire, aucune explication valable. Qu’est-ce que les agents de la RVF ont-ils fait à la République ? ».
Le mercredi dernier, ils disent avoir aperçu une jeep de l’IGF faire son entrée dans leur quartier général. Ils l’ont pris pour un soulagement jusqu’au moment où, quelques minutes après, le véhicule est reparti sans dire mot, précise l’un des employés.
C’est dans ce contexte qu’ils se posent moult questions : « Ngomper n’est-il pas un ami proche du président de la République ? Qui se cache derrière Ngomper ? Qui est son protecteur ? Après plusieurs abus commis, personne ne le convoque pourquoi ? ».
De ce qui précède, il faut dire que ces agents qui renseignent que « notre syndicat est corrompu », ne jurent que sur la prise en compte de leurs désidératas « avant de passer à la vitesse supérieure ».
Patrick Nguwo