Il s’agit bien des révélations accablantes faites sur Diomi Ndongala. Ne mâchant pas de mots, Jean-Claude Vuemba a craché le morceau.
Dans une interview transmise à ACTU7, le Président de l’Assemblée provinciale du Kongo-Central affirme avoir été visité à deux (2) reprises par le candidat malheureux à la récente élection, et aurait tenté de lui proposer des biens et de l’argent « dans le cadre de la campagne électorale ».
« Quand il est venu me voir, il m’a dit : “Nkaka (grand-père, ndlr), quand nous faisons des campagnes, tout le monde peut prendre un coca, un biscuit… Comme vous vous n’aimez plus manger chez les autres, vous n’aimez plus boire avec les gens, c’est pour cela que moi, je vous remets mon Makasu, mon Nsamba, mon Lungwila, mon Ntondolo et tout…”. Et il me propose de me donner un chèque de 50.000 USD», a révélé le speaker de l’Assemblée provinciale du Kongo-Central.
Avant de poursuivre : « Je lui pose la question : “À quoi servira ce chèque ? Je n’en ai pas besoin !” (…) Il me dit : Si c’est comme ça, je vous fais un contrat de 6.000 sacs de ciment”. Je lui ai posé la question : “Mais où est-ce que vous aurez ça ?”, il me dit : “Chez CINAT (Cimenterie nationale de Kimpese) ” ».
« Choqué » par ce qui s’est passé, Jean-Claude Mvuemba s’est demandé « comment voulez-vous qu’on puisse confier le Gouvernorat à quelqu’un qui ne peut même pas rendre visite à l’école de filles ? », faisant référence aux conditions qui ont été imposées à Diomi Ndongala lors de sa libération, en 2019, de la prison où il a été arrêté pour « viol sur mineur ».
« Dans la prochaine plénière, nous allons voir s’il n’y aura pas une saisine à la justice », a conclu JC Mvuemba.
Et pourtant, le patron de la Démocratie Chrétienne Eugène Diomi Ndongala dénonçait, depuis le premier tour de l’élection du Gouverneur et Vice-gouverneur au Kongo-Central, des faits de corruption, évoquant des sommes allant jusqu’à 100.000 USD que certains candidats auraient remises aux grands électeurs.
Patrick Nguwo