Comme en 1985 peu avant l’arrivée du Pape Jean Paul II, Kinshasa vit présentement, dans la même fièvre. Du coup, profitant de cette visite du chef de l’église catholique, le gouvernement s’est aussitôt lancé dans la réhabilitation de certains ouvrages appelés sites où, le souverain pontife pourrait annoncer la bonne nouvelle ou rencontrer qui il souhaite.
La fin des travaux à la cathédrale notre dame du Congo, au stade des Martyrs, à l’aéroport de Ndolo ou au centre interdiocésain était prévue de prendre fin, le 25 janvier courant soit, quelques jours avant que l’invité de marque de la RDC ne pose ses valises à l’Aéroport international de Ndjili.
A la date du 26 janvier, seul le comité d’organisation peut dire où en est-on exactement lorsqu’on sait que certaines voies publiques par où pourrait passer le Pape sont retouchées à la hâte. Le cas du tronçon Sendwe rivière Kalamu et Pont Cabu ou encore vers l’avenue des huileries.
Ces réhabilitations annoncées constituent à en croire certains observateurs la face cachée d’une gestion sans vision de la ville. Se mettre à retaper des infrastructures pour le bon plaisir d’un chef religieux dont la mission est avant tout, évangélique relève du hasard sans nom. Faut-il conclure que la logique de l’improvisation prime dans la gestion de la res publica ? l’on est tenté de répondre par l’affirmative à cette préoccupation. Et que deviendront ces ouvrages réhabilités dont l’entretien poserait problème comme de coutume après, la visite du Pape François ? c’est là le gros de la chose. Et comme si cela ne suffisait pas, l’on assiste également à une publicité hors pair annonçant l’arrivée du successeur de l’apôtre Pierre or la publicité requiert des gros moyens financiers. Des panneaux géants sont élevés à travers la ville au même titre que la distribution des dépliants ou affiches collées ça et là. Des espaces ont été réquisitionnés dans les médias pour cet événement.
D’où de s’interroger aussi, à quoi rime toute cette publicité ? et qu’en est-on de la source des fonds qui servent à un marketing sans dividende et à des débilitations aussi fracassantes ? les moyens de l’Etat seraient-ils utilisés ? En tout cas plusieurs zones d’ombre persistent à ce sujet. Au regard de ce qui précède, il y a nécessité de se questionner aussi sur l’après Pape avec tant de dépense engagées ? Au gouvernement de répondre.
Zamenga Odimbale