Une « alimentation déficiente et une non prise en charge médicale adéquate à la base des décès répétitifs à la prison centrale de Mambasa »

Les cas de morts en cascade enregistrés depuis le début de l’année 2022 à la prison centrale de Mambasa, dans la province de l’Ituri, « ne résultent pas des pratiques inhumains et dégradants » imputés au directeur de cette maison carcérale par plusieurs acteurs sociaux de cette cité.

Selon le rapport d’une inspection menée dans cette maison carcérale au courant du mois de mai dernier consulté en exclusivité par ACTU7.CD, les décès en répétition dans la prison centrale de Mambasa sont dus à une mauvaise alimentation et à la non prise en charge sanitaire des pensionnaires de cette prison. Cette conclusion balaie d’un revers de la main toutes les accusations portées contre Daniel Bahati, directeur de cette prison, d’être à la base de ces cas sinistres.

« (…) La présente inspection a lieu pendant que la société civile reproche le gardien Daniel Bahati d’être responsable de décès répétitifs suite aux pratiques inhumaines et dégradantes (…) Cependant, à l’issue de la vérification (…), les décès répétitifs à la prison centrale de Mambasa sont dus à une alimentation déficiente et une non prise en charge médicale adéquate (…) », lit-on dans ce document.


La mission de vérification appelle le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) à « continuer de subventionner cette prison pour permettre son administration à pouvoir aux besoins des détenus » dans l’objectif de diminuer le nombre de décès. Une recommandation est faite à la hiérarchie judiciaire de s’impliquer pour que les dossiers transmis à l’auditorat de garnison de Bunia soient retrouvés » pour permettre à certaines personnes détenues avant la proclamation de l’état de siège de connaître leur sort.

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Depuis le début de cette année 2022, les organisations de la société civile notamment le Parlement des jeunes, la Nouvelle Société Civile du Congo (NSCC) alertent sur le nombre toujours croissant des décès à la prison centrale de Mambasa. Ces organisations indexaient le directeur de cette maison carcérale d’être à la base de ces décès en « favorisant des traitements inhumains et dégradants » sur les prisonniers incapables de payer le fameux « droit de prison ».

Andy Kambale Matuku, à Mambasa

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