Les conducteurs de véhicules bloqués dans 2 gros bourbiers situés à 4km de Mambasa-Centre sur la route nationale numéro 4 ont tôt ce matin bloqué le passage sur cette route en état de dégradation avancée.
D’après le chef de la chefferie de Mambasa, ces conducteurs aidés par certains passagers ont coupé des arbres pour barrer la route. Ils exprimaient ainsi leur ras-le-bol face à la dégradation avancée de cette portion de la RN4. Ces conducteurs se sont aussi attaqués aux piétons et autres passants ajoutent la même source.
Alerté, l’administrateur du territoire de Mambasa est descendu sur le lieu pour palper du doigt la réalité et calmer les manifestants.
Mission réussie puisque tous les barrages ont été levés après la visite de l’autorité territoriale. Mais le passage n’était toujours pas possible pour une centaine de véhicules bloqués depuis près de deux semaines de part et d’autre de ces 2 gros bourbiers.
Il a fallu l’arrivée d’un convoi d’expatriés chinois dont certains véhicules étaient aussi bloqués dans ces bourbiers. À l’aide de leur tracteur, ils se sont créé un passage, ce qui a permis à certains véhicules de passer.
Sur place, les occupants des véhicules vivent dans des conditions déplorables. Ils demandent aux autorités provinciales de réhabiliter cette route.
« Combien de fois on va vous le dire ! Nous sommes ici depuis deux semaines. Nous nous avons payé au moins 300$ de péage route. Où va notre argent ? « , s’est interrogé un chauffeur trouvé sur place.
« Je suis mère de deux enfants. La cadette est déjà malade. Nous sommes ici depuis 4 ou 5 jours. Pas d’eau ni d’installation hygiénique. On va mourir. Allez dire au gouverneur que nous dormons par terre. Il a créé le guichet unique et nous avons payé. Qu’il vienne arranger la route », a déploré une femme.
La route nationale numéro 4 qui relie les provinces de l’Ituri, Nord-Kivu et la Tshopo est dans un état de délabrement très avancé entre Mambasa-Centre et Niania en territoire de Mambasa. Inscrite au programme de 100 jours du président de la République, elle attend toujours sa réhabilitation.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa