Tribune : Quelle est la politique du gouvernement en matière de communication et des médias en République du Congo ?

Depuis belle lurette, l’exécutif congolais n’a point adopté une politique adéquate et efficace en matière de communication et des médias. C’est ce qui fait que le public accorde peu d’attention aux médias publics- télé Congo et radio Congo- en général et à certains médias privés en particulier.

De l’avis de certains observateurs des medias, les programmes de télévision et de radio qui devraient en principe répondre aux exigences de l’heure, ne s’adaptent pas malheureusement avec les enjeux de la communication des médias à l’heure des nouvelles techniques de la communication et de l’information.
Télé Congo et la radio Congo, lesquelles devraient répondre aux aspirations de la population, semblent s’écarter de ses missions premières qui s’articulent autour de l’information de qualité, l’instruction, l’éducation et autres.
Les observateurs et consommateurs des produits des médias publics, unanimes, stigmatisent la politique de communication du gouvernement de ses médias dont la ligne éditoriale est axée sur l’autosatisfaction et la propagande des activités du gouvernement.

En clair, la bonne pratique du journalisme est bafouée par la puissance publique. La communication sur toutes les activités gouvernementales est servie aux téléspectateurs et auditeurs des médias publics au petit-déjeuner, déjeuner et dîner. Thierry Moungalla, le ministre de la communication et des médias, a emboité le pas à ses prédécesseurs. Aucune réforme visant à faire un saut qualificatif vers le futur n’est manifestement pas à l’ordre du jour. Faut-il préciser que les différentes politiques de communication du gouvernement, à la suite des différentes crises et autres( 04 mars, Covid 19…) sont souvent maladroites, mal conçues, non structurées et au finish mal exécutées. N’a-t-on pas assisté à une cacophonie dans la gestion gouvernementale sur la gestion de certaines crises?

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En rapport avec la gestion de la Covid 19, l’amateurisme dont fait montre les communicants de l’exécutif donne des crises d’urticaire aux congolais désabusés.

Cette politique de communication ratée, a amené le Président de l’Assemblée nationale,Isidore MVOUBA , à sortir de sa réserve pour fustiger ce qui s’apparente à un enfantillage dans la communication du gouvernement. Y a-t-il un ministre qui le tient gouvernail dans la communication ?
Complément abandonnés par les pouvoirs publics, les médias privés locaux attendent désespérément l’appui financier du gouvernement pour consolider les acquis de la démocratie.Depuis la fin de la conférence nationale souveraine de 1991, y compris pendant la période de vaches grâces au cours de laquelle l’Etat congolais a engrangé des excedents budgétaires, aucun fonds de soutien à la presse n’a été budgetisé.

Les gouvernements qui sont succédé veulent-ils réduire la presse privée à une clochardisation qui cache une dépendance totale voire partielle envers les potentats politiques et économiques au pouvoir?

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Il convient de rappeler que de 1963 à 1990, la presse congolaise, essentiellement étatique et politique, est perçue, aujourd’hui, par certains observateurs des médias comme une presse dite de propagande politique. Dans le contexte qui est le nôtre, force est de rappeler que la presse congolaise semble être conçue comme un auxiliaire de l’action gouvernementale, jouant le rôle de moyen de persuasion pour faire adhérer l’opinion nationale aux politiques menées par les gouvernements en place.

Par Celmond Koumba, analyste

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