Au-delà de la tenue, le mercredi 21 octobre, de la prestation du serment de trois juges de la Cour constitutionnelle dont la nomination est contestée, il y a lieu de noter l’absence de certaines personnalités. Sur ce registre, des observateurs s’inquiètent du fait que Félix Tshisekedi, dans son forcing, n’ait pays parvenu à réunir un nombre important pour « légitimer son coup ».
Parmi les grands absents de la salle du congrès du Palais du peuple, figure la Représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies, Leila Zerrougui. Elle qui, au lendemain des élections du 30 décembre 2018, a joué un rôle important pour établir le pont entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi.
Dernièrement, Leila Zerrougui s’est imposée pour réconcilier les deux têtes d’affiche de la coalition au pouvoir. C’est grâce à la patronne de la MONUSCO que Félix Tshisekedi et Joseph Kabila, pourtant en froid, ont fini par se retrouver à N’sele pour dissiper tout malentendu.
L’autre figure de proue ayant manqué à l’appel, Jean-Marc Chataigner, le Représentant de l’Union européenne. On connaît l’importance de cette institution européenne tant dans le domaine économique, sécuritaire et même social pour la RDC. Au vu des relations qu’entretiennent l’UE et la RDC, l’absence de JM Chataigner lors de la prestation de serment des trois juges ne serait pas de bonne augure pour le Président de la République.
Sur le plan politique, la prestation de serment de trois juges constitutionnels n’a mobilisé que 10 sénateurs présents sur les 108 que compte le Sénat. Aucun membre du bureau de l’Assemblée nationale présent, et un seul membre du bureau de la chambre haute du Parlement sur les 7. Autant dire que le mot d’ordre de la plateforme de Joseph Kabila a été respecté.
Sur le plan diplomatique, on a noté l’absence des diplomates accrédités en RDC a l’exception de Mike Hammer. L’ambassadeur américain, proche de Félix Tshisekedi, a été l’un de rares diplomates à faire le déplacement du Palais du peuple pour cette manifestation solennelle.
Rachidi Mabandu