Une décision du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) prise en pleine année académique risque de perturber le fonctionnement des établissements. Au fait, Muhindo Nzangi enjoint les comités de gestion des institutions d’enseignement supérieur à appliquer les frais identiques à l’année académique 2019-2020, jetant ainsi la confusion dans les dispositions de ces institutions sous sa juridiction.
Et la réaction ne s’est pas faite attendre. A l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC), le personnel a convoqué, le mercredi 28 juillet, une assemblée générale extraordinaire pour ce faire. Il s’avère que les membres des corps constatent que la décision du ministre de tutelle « vient remettre en cause les engagements pris par le comité de gestion en parfaite collaboration avec la corporation des étudiants ».
Dans une déclaration, le personnel de l’IFASIC explique qu’il attendait « la poursuite normale de l’année académique selon les prévisions faites en début de l’année et entérinées par le Conseil de l’Institut et prévoyant tous les frais à payer pour cette année académique ».
« Il avait été convenu que les étudiants apurent la deuxième tranche des frais au début du second semestre », écrit les agents de cet alma mater.
A l’IFASIC, les délégués syndicaux reconnaissent avoir consenti des « efforts pour sauver l’année académique 2020-2021 ». Fort malheureusement, font-ils savoir, il y a eu « échec des pourparlers entre les délégués des corps et la coordination estudiantine ». Échanges qui devraient permettre aux deux parties d’arriver à un compromis. Voilà qui a suffit pour que les délégués syndicaux de l’IFASIC convoquent l’Assemblée générale extraordinaire.
Quand bien même ils ne sont pas d’accord avec la décision du ministre de l’ESU, « le personnel de l’IFASIC enjoint les délégués syndicaux de maintenir le dialogue avec les autorités notamment avec le ministre de tutelle ». Dans cet élan il « accorde un délai de réflexion de 72 heures aux étudiants pour qu’ils comprennent la situation en acceptant de sauver l’année académique 2020-2021 en cours ».
Tout en maintenant la pression sur tous les partenaires, le personnel de l’IFASIC dit se tenir informé sur l’évolution de la situation.
Rachidi Mabandu