Les forces vives de la province du Sud-Kivu toutes tendances confondues sont descendus dans les rues de Bukavu et dans différents territoires de la province pour réclamer l’éducation des enfants par la reprise des cours.
Parents, acteurs sociaux, les syndicats et certains élèves scandaient des chansons appelant au respect de l’un des droits fondamentaux des enfants congolais reconnus par la Constitution et les lois du pays ainsi que par différentes chartes dont la RDC est signataire.
À Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, la marche est partie de la Place Mgr Munzihirwa à Nyawera pour prendre fin au Gouvernorat de province à Labotte où un mémorandum adressé au chef de l’État a été lu et déposé dans les mains su Gouverneur Théo Ngwabidje.
« Nous constatons avec regret que nos enfants sont toujours gardés à la maison. L’appel du Gouvernement national décrétant officiellement la rentrée scolaire 2021-2022 pour le 04 octobre 2021 sur toute l’étendue du territoire national, chose qui n’est jamais arrivée en droit du fait que l’année passée a été chaotique non seulement suite à la pandémie de coronavirus, mais aussi par des perturbations liées encore aux revendications des enseignants. Tout cela a déprécié la qualité de l’enseignement de nos enfants », lit-on dans ce mémo.
Dans le territoire de Shabunda, le Bureau de Coordination territoriale de la Société Civile de Shabunda et la Synergie des Associations des Parents des Elèves ont été ce mardi 26 octobre 2021 dans la rue pour exiger la reprise immédiate des cours.
Sur des calicots de ces acteurs sociaux, syndicats, parents et élèves, on pouvait lire : « La Société Civile Force Vive de Shabunda avec la Synergie Syndicale disent non à la prime. Exige la reprise immédiate des cours », ou encore « Que le Gouvernement prenne ses responsabilités ».
Ces derniers ont déposé leur mémorandum au bureau de l’administrateur du territoire de Shabunda.
La même manifestation a été effective dans le territoire de Kabare où les manifestants ont déposé leur mémorandum au président de la société civile Emmanuel Bengehya.
Ils exigent la suppression des zones salariales qui selon eux constituent « une pratique dégradante et discriminatoire des enseignants des territoires », ainsi que le paiement de tous les enseignants et reprise des cours.
Notons que les forces vives de la province du Sud-Kivu promettent des actions de grandes envergures au cas où l’État congolais ne prenait pas en compte leurs revendications.
Pour rappel, la date de lundi 25 octobre a marqué la 3ème semaine depuis la rentrée scolaire 2021-2022, alors que toutes les écoles publiques, conventionnées catholiques et protestantes restent fermées, les enseignants étant en grève.
Ngaboyeka Pascal, à Bukavu