L’histoire a tendance à se répéter au Congo-Kinshasa où la Communauté internationale via l’ONU s’est toujours rangée du côté du mal contre le naïf État d’Afrique centrale au cœur des convoitises. Voici des séquences de 1960 se reproduire au sein même de l’organisation mondiale contre la République Démocratique du Congo (RDC) confrontée à des groupés armés dans sa partie Est. Curieusement, ce sont les mêmes pays sur lesquels la diplomatie congolaise a dû déployer ses efforts ces dernières années après l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi qui ont voté au conseil de sécurité de l’ONU, la résolution prolongeant d’une année l’embargo sur l’acquisition des armes par la République Démocratique du Congo.
Les USA, la France, la Norvège, le Royaume-Uni, l’Inde, le Mexique, l’Albanie, les Emirats Arabes Unis viennent de démontrer à la face du monde que le drame congolais n’en est pas un en renouvelant d’une année le régime des sanctions en matière d’acquisition des armes. Une décision qui oblige la RDC à des notifications préalables à toute acquisition de matériels d’armement.
Triste réalité dans la mesure où le pays se bat bec et ongle pour mettre fin à la violence armée ayant coûté la vie à des milliers de personnes. Il ne s’agit pas d’un échec de la diplomatie congolaise comme veut le faire croire une certaine opinion. Lire la réalité en face serait honnête. L’attitude de la communauté internationale frise une certaine complicité au malheur congolais. C’est là la vraie face de la guerre de l’Est du Congo où les multinationales imposent la loi de la mort au nom de l’exploitation illicite des minerais et des velléités expansionistes.
C’est ici le lieu de saluer la réaction de la Russie, la Chine, le Kenya et Ghana qui ont voté contre la résolution du conseil de sécurité, qualifiant la décision de violation de la souveraineté du Congo. À noter aussi que ce vote du conseil de sécurité de l’ONU intervient après le plaidoyer de Bintou Keita, Cheffe de la MONUSCO en faveur du désarmement du M23, craignant puissance de feu de ces terroristes sur les civiles.
Au regard de ce qui ce qui précède, il paraît utile d’appeler les autorités congolaises à savoir lire le cours des évènements. 62 ans après l’indépendance, le pays continue à faire du surplace faute d’un leadership visionnaire. Le partenariat entre États est toujours synonyme de gain. Que gagne le Congo en restant aux côtés de ceux qui l’exploitent sans contre partie ? Faut-il rappeler en outre, qu’en 1961, peu après l’assassinat de Lumumba, c’est la même Russie alors U.R.S.S, la Chine, le Ghana qui ont élevé la voix pour condamner l’hypocrisie de la communauté internationale ? L’heure est donc venue de changer le fusil d’épaule au nom de la souvairenité nationale.
Zamenga Odimbale